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A Bíblia e Mulheres

La Bible et les femmes, ou La Bible au féminin

Un préjugé courant veut que la Bible ait dévalorisé la femme. Les citations suivantes ne sont pas tirées de la Bible, mais d’écrits religieux qui ont été utilisés pendant des siècles pour justifier la discrimination envers les femmes. Alors comment la Bible présente-elle vraiment les femmes ?
« C’est par la femme
qu’a commencé le péché,
et c’est à cause d’elle
que nous mourons tous. »
L’Ecclésiastique, 
IIe av.n.è
Ève, Lilith, Sara, Agar,
Rebecca, Rachel,
Tamar,
filles de Lot, Dina,
Débora, Yaël, Myriam,
Rahab, Dalila,
Bethsabée,
Jézabel, Ruth, Esther,
Judith, Suzanne, Marie
« Tu es la porte
du démon ; c’est toi
qui as brisé les sceaux
de l’arbre défendu;
L’homme tu l’as brisé
d’un coup. »
Tertullien
IIè n.è AA203
Le préjugé courant qui veut que la Bible ait dévalorisé la femme repose en particulier sur une équivoque liée au mot patriarcal. La civilisation biblique serait le type même de ce régime. L’Ancien Testament témoigne en vérité d’un statut plutôt favorable à la femme. Si le monde biblique a pratiqué le style de vie patriarcal, et ce de façon très souple, il ne l’a jamais théorisé, encore moins sacralisé. Il en va tout autrement de la Grèce. Son peuple connaissait un mythe selon lequel une femme, Pandore, avait été créée par la haine des dieux pour jeter le malheur sur une humanité entièrement mâle et parfaitement heureuse. Ce mythe fut relayé par une philosophie dualiste, mettant le féminin du côté des ténèbres, du mal et de la matière opposée à l’esprit. C’est dans ce monde touché par l’influence grecque qu’apparut Jésus, et sa contestation du patriarcat, ainsi que l’attention, le respect particulier qu’il accordait aux femmes, et qui choqua ses contemporains. Retour sur ces différentes évolutions. AA204
Adam & Eve
    Eve MR 2438

Deux idées reçues sur Eve, la première femme

Deux idées reçues sur la première femme. Les femmes ont été maudites par Dieu. En réalité le texte dit que celui qui a été ‘ maudit ’ par Dieu, c’est ‘ le serpent originel, celui qu’on appelle Diable ’. (Genèse 3:14 ; Révélation 12:9.) Lorsqu’il a dit qu’Adam dominerait Ève, Dieu n’autorisait pas l’homme à opprimer la femme (Genèse 3:16). Il ne faisait qu’annoncer les conséquences du péché sur le premier couple. Dieu a créé la femme inférieure à l’homme. Genèse 1:27 déclare : « Dieu se mit à créer l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. » Dès le départ, les humains ont été créés avec la capacité de refléter les qualités de Dieu. L’homme et la femme bénéficiaient des mêmes droits aux yeux de leur Auteur. Avant la création d’Ève, Dieu a déclaré : « Je vais lui faire [à Adam] une aide qui lui corresponde. » (Genèse 2:18). La femme serait-elle  inférieure à l’homme ? Non. Cette expression hébraïque peut aussi être rendue par ‘ son vis-à-vis ’ ou ‘ sa pareille ’. Idée de collaboration plutôt que de compétition.
Attitude envers les femmes
Ancien Testament
Protecteur
Grèce
Discriminatoire
Jésus  Révolutionnaire
Dieu savait de quoi les hommes pécheurs seraient capables. Il a donc exprimé très tôt son désir de protéger les femmes. Laure Aynard commente ainsi la Loi mosaïque instituée au XVIe siècle avant notre ère : « Dans l’ensemble, quand le Code de l’Alliance mentionne la femme, c’est pour la défendre. Coups ou injures à la mère sont aussi sévèrement punis que lorsqu’ils s’adressent au père. » AA205

Les Femmes et la Loi donnée à Israël

La Loi demandait par exemple d’honorer et de respecter tant son père que sa mère (Exode 20:12 ; 21:15, 17). Elle demandait également d’avoir des égards pour les femmes enceintes (Exode 21:22) AA206 A158
La Loi donnée à la nation d’Israël était source d’incomparables bienfaits physiques, moraux et spirituels aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Quelle était la place de la femme sous la Loi ?
Dalila
1. Liberté individuelle. Contrairement à ce qui se faisait dans bon nombre de nations de l’Antiquité, la femme israélite jouissait d’une grande liberté. Même si le rôle de chef de famille revenait à son mari, la femme pouvait aller voir un champ, l’acheter et y planter une vigne. Son mari lui faisait totalement confiance. Si elle savait filer et tisser, elle pouvait même avoir son propre commerce (Proverbes 31:11, 16-19). Sous la Loi mosaïque, les femmes étaient considérées comme des personnes à part entière dotées de leurs propres droits et non comme de simples subordonnées. AA207
 
2. Accès à l’instruction. Les femmes étaient invitées à écouter la lecture de la Loi, ce qui leur offrait la possibilité de s’instruire (Deutéronome 31:12 ; Néhémie 8:2, 8). Elles recevaient une formation pour participer au culte public. Par exemple, il semble que des femmes accomplissaient un  ‘service organisé’ au tabernacle et que d’autres chantaient dans une chorale mixte.(Exode 38:8 ; 1 Chroniques 25:5, 6). De nombreuses femmes avaient les compétences pour tenir un commerce (Proverbes 31:24). Dans la culture des autres nations de l’époque, seul le père enseignait ses fils alors que la mère israélite participait à leur éducation jusqu’à ce qu’ils soient adultes (Proverbes 31:1)
3. Honneur et respect. Les Dix Commandements ordonnaient clairement : « Honore ton père et ta mère. » (Exode 20:12). La Loi comportait des règles détaillées sur la conduite attendue des personnes non mariées tout en témoignant du respect aux femmes (Lévitique 18:6, 9 ; Deutéronome 22:25, 26). Un bon mari devait tenir compte des limites physiques et biologiques de sa femme. (Lévitique 18:19).
 
4. Droits à la protection. Dieu se présentait comme  le protecteur de ceux qui n’avaient pas de père ou de mari pour défendre leurs droits (Psaume 68:5 ; Deutéronome 10:17, 18). Les filles de Tselophehad ont pu recevoir un héritage de leur père et le transmettre à leur descendance.  AA208
 
Les femmes avaient donc sous la Loi mosaïque un statut honorable. Leurs droits étaient respectés. Mais dès le IVe av. n. è le judaïsme a été influencé par la culture grecque qui considérait les femmes comme inférieures. AA209 L’opinion de Dieu a dès lors été présentée sous un faux jour. Cette méfiance à l’égard des femmes a profondément influencé leur rôle dans la société juive. À l’époque de Jésus, leur accès à l’enceinte du temple avait déjà été limité à la Cour des femmes. L’instruction religieuse n’était dispensée qu’aux hommes. En dénaturant le point de vue de Dieu, les chefs religieux juifs ont insufflé chez beaucoup d’hommes du mépris pour les femmes. AA210
Sous la Loi mosaïque un statut honorable
Influence grecque
dans le Judaïsme
Le comportement révolutionnaire de Jésus
Liberté individuelle Honneur et respect Accès à l’instruction Droits à la protection
 Coupable péché sexuel Mépris Instruction limitée Méfiance
Pas des objets sexuels Se souciait des femmes Digne d’être instruite. Il leur faisait confiance
Lorsqu’il était sur la terre, Jésus a remarqué ces préjugés qui étaient profondément enracinés dans les traditions (Matthieu 15:6, 9 ; 26:7-11). Mais ces enseignements discriminatoires n’ont pas influencé sa manière de traiter les femmes. De nombreux biblistes ont reconnu que le point de vue de Jésus sur les femmes, tel qu’on le perçoit dans les Évangiles, est tout simplement révolutionnaire. AA211  

L'attitude et le point de vue de Jésus sur les Femmes

Quelques exemples. Jésus ne considérait pas les femmes comme de simples objets sexuels. Pour les chefs religieux juifs, les contacts avec l’autre sexe ne pouvaient mener qu’à la débauche ; Les femmes étaient redoutées car considérées comme source de tentation. Elles n’étaient donc pas autorisées à parler aux hommes en public ou à sortir sans être voilées. Jésus, quant à lui, a conseillé aux hommes de maîtriser leurs désirs sexuels et de traiter les femmes avec dignité et respect au lieu de leur interdire toute vie sociale. (Matthieu 5:28.) Il a ajouté : « Quiconque divorce d’avec sa femme et se marie avec une autre commet l’adultère contre elle. » (Marc 10:11, 12). Il a ainsi contredit l’enseignement rabbinique qui autorisait les hommes à divorcer « pour n’importe quel motif » (Matthieu 19:3, 9.) En plaçant le mari sous la même obligation morale que sa femme, Jésus a élevé le statut et la dignité de la femme. AA211
Contrairement aux rabbins qui préféraient maintenir les femmes dans l’ignorance, Jésus les a enseignées et les a encouragées à s’exprimer. En refusant de priver Marie de la joie d’être enseignée, il a montré que la place d’une femme n’est pas seulement dans la cuisine (Luc 10:38-42). Marthe, la sœur de Marie, a également bénéficié de son enseignement, comme en témoignent ses réponses pertinentes adressées à Jésus après la mort de Lazare. (Jean 11:21-27) Jésus s’intéressait aussi à l’opinion des femmes. En soulignant que la spiritualité est plus importante, Jésus a élargi le rôle de la femme au-delà de celui que lui imposait la tradition. - Jean 8:32.
Jésus se souciait des femmes. Dans les temps bibliques, on préférait avoir un fils plutôt qu’une fille. Cette pensée se retrouve dans le Talmud : « Heureux celui dont les enfants sont des garçons et malheur à celui dont les enfants sont des filles. » Pour Jésus, la vie d’une fille était aussi importante que celle d’un garçon. En effet, il a ressuscité tant la fille de Jaïrus que le fils d’une veuve à Naïn (Marc 5:35, 41, 42 ; Luc 7:11-15). Après avoir guéri une femme possédée par « un esprit de faiblesse depuis dix-huit ans », Jésus l’a appelée ‘ fille d’Abraham ’, une expression pratiquement inconnue dans les écrits juifs (Luc 13:10-16). Cette expression pleine de respect et de bonté atteste non seulement que Jésus la considérait comme un membre à part entière de la société, mais aussi qu’il reconnaissait sa foi profonde. - Luc 19:9
 
Jésus faisait confiance aux femmes. Dans les tribunaux juifs, le témoignage d’une femme n’avait pas plus de poids que celui d’un esclave. Josèphe, historien du Ier siècle, conseillait: « Les femmes ne rendront pas de témoignage, à cause de la légèreté et de la témérité de leur sexe. » AA212  À l’opposé, Jésus a choisi des femmes pour être témoins de sa résurrection (Matthieu 28:1, 8-10). Les apôtres ont eu du mal à croire les paroles de ces femmes fidèles qui avaient assisté à l’exécution et à l’enterrement de leur Seigneur (Matthieu 27:55, 56, 61 ; Luc 24:10, 11). Pourtant, si une fois ressuscité Christ est apparu en premier à des femmes, c’est qu’à ses yeux elles étaient tout aussi dignes de témoigner que ses autres disciples. - Actes 1:8, 14.
L’influence de la pensée du Christ se manifeste chez les hommes qui font des efforts pour l’imiter. Ils accordent aux femmes le respect et la liberté que Dieu avait prévus pour elle. Ceux qui suivent ainsi les principes de la Bible témoignent respect et dignité aux femmes.